- tilde
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• 1834; mot esp. fém., lat. titulus proprt. « ce qui est placé au-dessus » → titre1 ♦ Signe en forme de S couché (\tilde) qui se met au-dessus du n en espagnol, lorsqu'il se prononce [ ɲ ] . Mettre des tildes.2 ♦ (1917) Signe utilisé en transcription phonétique pour indiquer une prononciation nasale (ex. pleine [ plɛn ] et plein [ plɛ̃ ] ).3 ♦ Dans les dictionnaires bilingues, Symbole qui, parfois, remplace l'entrée dans l'exemple.tilden. m. En espagnol, signe (tilde) que l'on met au-dessus de la lettre n pour lui donner le son mouillé.⇒TILDE, subst. masc.A. — ÉCRITURE. Signe diacritique en forme de S couché (\tilde).1. En espagnol, signe placé au-dessus de la lettre n pour indiquer la palatisation. On se sert aussi fréquemment [en espagnol] d'un accent particulier, le tilde (\tilde), qui surmonte la lettre n (ñ) et se prononce comme gn (É. LECLERC, Nouv. manuel typogr., 1897, p. 449).2. Signe placé au-dessus d'une voyelle pour indiquer une prononciation nasale. Nous écrivons une voyelle nasalée par la lettre de la voyelle orale correspondante, surmontée d'un signe spécial appelé tilde qui indique l'abaissement du voile du palais (P. PASSY, Les Sons du fr., 1917, p. 83). Dès 1886 (...) l'alphabet de l'Association Phonétique Internationale use (...) de signes diacritiques (points, crochets, tildes, cercles) (F. CARTON, Introd. à la phonét. du fr., 1974, p. 14).B. — PALÉOGR. Au Moyen Âge, signe ayant la forme d'un trait horizontal, recourbé ou non à ses extrémités, et qui était placé au-dessus d'un mot pour indiquer son abréviation. Il est invraisemblable qu'un copiste ait recours à une abréviation par suspension pour faire l'économie d'une nasale, quand telle est la fonction première du tilde (G. HASENOHR ds Romania t. 107 1986, p. 416).REM. Tildé, -ée, adj., écriture. Surmonté d'un tilde. Un « n » tildé. (Dict. XIXe et XXe s.).Prononc.: [tild], [-de]. WARN. 1968, MARTINET-WALTER 1973, Lar. Lang. fr. [tild]; LITTRÉ [tilde]; ROB. 1985 [tild] en vedette mais: ,,Mettre des tildes [tilde] ou [tild]``. Étymol. et Hist. 1834 orth. esp. (BOISTE). Mot esp. att. dep. 1433 (E. DE VILLENA ds COR.-PASC.), issu du lat. titulus (titre) qui signifiait propr. « ce qui désigne, signale ». Cf. a. fr. title, fr. mod. ti(l)tre « signe abréviatif » (v. titre, étymol. 1 b; FEW t. 13, 1, p. 360a).tilde [tild] n. m.ÉTYM. 1839; mot espagnol fém. dans cette langue.❖♦ Signe en forme de S couché (˜) qui se met au-dessus du n en espagnol, lorsque ce n se prononce [ɲ] (ex. : España [espaɲa]). || Mettre des tildes [tilde] ou [tild].♦ Ce signe, utilisé dans les transcriptions phonétiques pour noter la nasalisation d'une voyelle. — Ex. : [ɛ] notant è, ai…, [ɛ̃] notant ain.❖DÉR. Tildé.
Encyclopédie Universelle. 2012.